Nous vous avons fait découvrir Braking Bad à de nombreuses reprises ces dernières semaines. Avec des reportages divers et variés, de qualité, en français et qui plus est 100% gratuit, il n’en a pas fallu plus pour nous donner envie d’en savoir plus sur qui se cachait derrière ce nouveau média de la scène simRacing française. Rencontre avec l’équipe !

Q: À quand remonte la première édition de Braking Bad ou prémisse de celui-ci ?

Le premier numéro de Braking Bad est sorti en décembre 2020. C’est tout récent, mais l’idée de sortir quelque chose consacré à iRacing nous trottait dans la tête depuis un moment. D’abord parce qu’on travaille dans le sport auto depuis très très longtemps et que transposer nos méthodes de travail était simple et puis surtout parce qu’on s’amuse comme des dingues avec cette plateforme de simulation !

Q: D’où vous est venue l’idée ? Le nom ? L’envie de répondre à un manque dans la communauté ?

L’idée est venue simplement parce que j’ai équipé la maison d’un simulateur en 2019, d’abord pour Assetto Corsa et rapidement pour iRacing. Et quand j’ai découvert le bouillonnement de la communauté et les outils à disposition pour réaliser des clichés et des vidéos je me suis dit qu’il y avait largement assez de matière pour construire un magazine simple, mais fun. Du coup on a regardé ce qui se faisait et comme nous n’avons rien trouvé comme magazine on s’est lancé. Pour le nom, c’est une reprise de titre d’une plaquette que nous avons réalisé en 2018 pour un pilote ELMS. On trouvait le jeu de mots sympa. 

Q: Tous simRacers à la rédaction ? Dites en nous plus sur vos parcours respectifs !

Aussi surprenant que cela puisse paraitre, il n’y a pas de simracers « pur » à la rédaction. J’en ai un dans mon entourage proche, mais nous ne roulons sinon qu’en mode test histoire de ne pas créer de catastrophe dans de vraies courses et tenter de maitriser la bête. On roule par contre « en vrai » en Formule Renault 2.0 et proto, mais pas en championnat. Juste entre nous. Concernant les profils ce sont ceux que l’on retrouve en agence de publicité : études de com/journalisme, spécialistes médias, concepteur/rédacteur. Il faut savoir tout faire, mais surtout être curieux, original. Et sentir le sable chaud (important ça 🙂 ) Perso je viens du journalisme et après quelques années dans des services com’ grands compte ou en agences, j’ai tourné mes activités vers le sport auto, principalement l’endurance.

Q: Le simRacing est un vaste sujet. Entre les différentes simulations existantes, les compétitions, les équipes, comment choisissez-vous les sujets traités et allez-vous vous spécialiser dans certains domaines ?

Braking Bad n’ayant aucune prétention, on fait en fonction de l’air du temps. Je file carte blanche, car nous n’avons aucune contrainte, ni budgétaire, ni publicitaire. L’idée derrière le magazine est vraiment de s’amuser, de créer de la synergie entre les simracers, les équipes, de tenter de rassembler tout ce beau monde derrière un truc fédérateur, de tester des choses aussi pour nos publications pro. Bref, il n’y a pas vraiment de ligne rédactionnelle ni graphique. Braking Bad est une sorte de laboratoire. Pour les sujets on essaye de faire en fonction de l’actualité, mais on fait surtout en fonction de nos envies. Depuis le temps qu’on traine nos guêtres dans les salles de presse des circuits, on connait un peu de monde et du coup le concept global réel-vituel est devenu une évidence. D’autant que beaucoup de pilotes « réels » roulent aussi en simulation. Y a tellement de choses à dire et à faire entre les deux mondes !

Q: L’esthétique semble être un point très important. Dites en nous plus sur votre approche et avec qui vous aimez travailler ?

Le design a toujours été la préoccupation première de l’agence. Pas de bonne campagne de communication sans design et esthétique graphique. La preuve : je sais tous les pilotes attentifs aux livrées de leurs voitures. Le fond est important aussi, évidemment, mais avec Braking Bad on a la possibilité de faire ce que l’on veut puisque nous sommes notre propre annonceur. Ça n’a pas de prix. 🙂

L’idée n’est pas de faire du compte-rendu ou du test de matériel, mais plutôt de distribuer un support agréable à regarder, à lire, sur différents sujets, sans se restreindre à des thèmes précis. Le numéro de Mars par exemple fera la part belle aux médias. On a de vieux potes (vieux au sens vieux – ils vont nous tuer lol) journalistes qui ont travaillé pour l’Équipe, Canal ou encore Eurosport. Ils ont des anecdotes sur le sport auto réel et ont aussi un avis sur le simracing. C’est intéressant de les entendre, mais si nous ne sommes pas dans du iRacing pur. Leurs avis sont importants, car ils permettent de sortir de la sphère et de voir comment ils voient ce monde.

Q: Gratuit maintenant = Gratuit tout le temps ?

Oui. il n’y a aucune raison de basculer en payant sur la version online puisqu’il n’y a quasiment pas de charges (je dis bien « quasiment »). Je m’y suis d’ailleurs engagé. Nous réfléchissons par contre à la mise en place d’une régie publicitaire qui permettrait aux marques liées au simracing d’être présents et qui couvrirait le peu de frais qu’engendre le magazine. Par contre, nous avons en projet de sortir une version papier tous les 6 mois, en plus des versions online, qui rassemblerait les numéros de la période. Là évidemment, les exemplaires seront payants. On est philanthropes, mais il y a des limites. 🙂

Q: On voit que tout repose sur une petite équipe. Dans le dernier numéro, vous laissiez sous-entendre que des places allaient se créer à la rédaction ? Expliquez-nous cela ! Quels profils recherchez-vous ?

Toutes les bonnes volontés sont bonnes à prendre. En fait Braking Bad pourrait être beaucoup plus étoffé, plus profond, mais nous manquons de temps, car évidemment nous avons nos propres activités en parallèle. Pour le moment on gère, mais si certains se sentent l’âme de rédacteurs ou de photographes on les accueillera à bras ouverts ! 

Q: 2020, année bizarre, mais de toutes les opportunités… du coup que vous souhaitez pour 2021 ?

Déjà que nos plans de charge nous permettent de poursuivre Braking Bad. Ensuite, que le succès de l’European Mornay Series se confirme puisque nous reconduisons le championnat en 2021 avec les mêmes lots. Et que cette synergie entre nos activités et celles de la communauté iRacing francophone fonctionnent encore mieux !

Q: Pour conclure, que diriez-vous aux simracers qui ne vous connaissent pas encore pour leur donner envie de vous lire ?

Rien. Autant être franc. 🙂
Nous n’avons pas cette pression qu’ont les autres de vendre du papier et de faire du chiffre. On s’éclate à faire le magazine. On espère juste que les lecteurs s’éclatent aussi un peu à le lire. 😉

Merci à Frédéric Viau-Davodeau, à la tête de l’agence E-KEEP, d’avoir pris le temps de nous présenter Braking Bad. L’occasion pour nous également de vous présenter ici sous forme de galerie photos d’autres productions de leur équipe! Entre les book pour un pilote de F3, un projet de combinaison « replica F1 » et leurs locaux qui donnent directement sur le circuit de Mornay, le sérieux transparait sans l’ombre d’une hésitation. Bonne continuation à eux et vivement le prochain numéro de Braking Dad !